Cerca

Filippo Mazzonis – La Monarchia e il Risorgimento – 2003

Filippo Mazzonis
Bologna, Il Mulino, pp. 204, euro 11,50

Anno di pubblicazione: 2003

Filippo Mazzonis a disparu, emporté par la maladie, le 15 juillet 2002, âgé de seulement 64 ans. Le livre dont on rendra compte ici n’est qu’une partie du projet qu’il voulait consacrer à La Monarchie dans l’histoire d’Italie, traitant le sujet jusqu’en 1946. La rapide Introduction écrite par Filippo Mazzonis donne le ton: ?[?] a conclusione della mia ricerca e della mia riflessione, mi sono convinto che la Monarchia abbia sempre svolto un ruolo determinante, anche se poco evidente (o meglio, evidente solo in alcune occasioni), al punto di poterla legittimamente scegliere quale punto di vista e, pure, quale chiave di lettura (se non di interpretazione) attraverso cui rileggere la storia dell’Italia unita (almeno) sino alla fine del 1943? (p. 10). Cette profession de foi montre l’objectif du livre: une relecture de l’histoire italienne depuis le Risorgimento en y introduisant, comme acteur à part entière, la Monarchie et ses représentants. Sans complaisance, l’auteur retrace l’histoire italienne de Charles Albert à Victor Emmanuel II en rappelant au passage que ?la Monarchia piemontese (unica [?] tra le Monarchie italiane)? sut non seulement comprendre les transformations en cours, mais aussi s’y adapter. Le chapitre consacré à l’institution monarchique fait le point avec une grande clarté sur les prérogatives royales issues du Statuto, sur la marge de man?uvre des souverains, sur la Cour et la Real Casa, en concluant à une possibilité pour les souverains de mener dans les domaines de leur ressort (politique étrangère, armée?) une action personnelle significative. Position super partes, donc, mais avec un véritable pouvoir politique. Le chapitre consacré au règne de Victor Emmanuel II se finit par des considérations qui reprennent les travaux les plus récents sur la question du rôle de la Monarchie dans le processus de nationalisation des italiens. Pour Filippo Mazzonis, il y a là une occasion que le père de la patrie a, non seulement manquée, mais même refusée de saisir. ?Vittorio Emanuele II (e, come vedremo, i suoi successori al pari di lui), non solo non era disposto ad identificare la dinastia da lui rappresentata nella nazione, bensì avvertiva quale principale dovere suo quello di identificare la nazione con la dinastia? (p. 136). Mazzonis n’est pas plus conciliant pour Humbert, qui, certes accepta le projet de Monarchie national-populaire concocté par la Sinistra, sans pour autant accepter de lâcher ses prérogatives constitutionnelles. L’assassinat du roi, en juillet 1900, clôt le livre de Mazzonis sur une note dramatique: ?Se [Vittorio Emanuele III] si opporrà al progresso, se si metterà dalla parte della reazione, [?] essa (la Monarchia) è condannata, e forse a breve scadenza? (p. 185). Ce livre est à bien des égards, très stimulant, évitant aussi bien l’hagiographie que l’hyper-critique et redonnant à la Monarchie une véritable place d’acteur politique dans l’Italie libérale. Une piste à suivre et une belle leçon que nous laisse là Filippo Mazzonis, le républicain.

Catherine Brice