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Silvia Franchini, Monica Pacini, Simonetta Soldani (a cura di) – Giornali di donne in Toscana. Un catalogo, molte storie, 1770-1945 – 2007

Silvia Franchini, Monica Pacini, Simonetta Soldani (a cura di)
Firenze, L.S. Olschki, 2 voll., IV-672 pp., Euro 65,00

Anno di pubblicazione: 2007

Le catalogue des périodiques toscans proposé ici prend clairement comme référence la Bibliografia dei periodici femminili lombardi, 1786-1945 publiée en 1994 par Rita Carrarini e Michele Giordano et qui se proposait «non solo come uno strumento di recupero e valorizzazione di una parte importante della produzione editoriale locale, ma […] punto di riferimento di carattere nazionale» (Carrarini-Giordano, p. VII). Du local au national, donc, et dans un arc de temps qui est largement celui de la consolidation du pays. C’est donc une seconde étape qui est proposée avec Un catalogo, molte storie (1770-1945). Ce sont 170 titres qui sont présentés, non par ordre alphabétique, mais par date de parution, de «La toelette, o sia Raccolta galante di prose e versi toscani dedicate alle dame italiane» et la «Biblioteca galante» à «L’educatrice italiana», «Cornelia», «La madre cristiana», «La maestra elementare italiana» pour le premier tome (1770-1897), à l’«Almanacco delle donne fasciste» ou des périodiques plus «politiques» dans le second volume. Cette présentation permet une attention accrue au contexte de production et de réception, comme l’explique bien Simonetta Soldani dans les Suggestioni di lettura fra testi e contesti. Les problèmes méthodologiques posés par un travail de cette ampleur sont clairement posés par Monica Pacini dans son introduction Sulle tracce dei giornali di donne in Toscana: guida alla consultazione. Sont considérés comme journaux féminins ceux dont le contenu est explicitement destiné à un public de femmes, mais aussi ceux à direction féminine, sans que le contenu ne soit pris en compte. Ainsi le caractère féminin ne détermine pas seulement les thématiques traitées ou leur réception, mais fait émerger la spécificité de ces nouvelles protagonistes professionnelles du journalisme que sont les femmes, suivant en cela un projet d’histoire sociale de la communication rappelé par Silvia Franchini dans le chapitre introductif Donne e stampa periodica. Un nuovo repertorio regionale. En ouvrant largement les critères de définition de ces Giornali di donne, les auteurs permettent de définir, sans a priori, une sphère féminine que le contenu des périodiques définit tout autant que les éléments de mise en page ou de typographie. Envisagé sur presque deux siècles, cette reconstruction de «giornali di donne» met en évidence les paramètres fluctuants de la «féminité» qu’ils soient critères sociaux, politiques ou professionnels, tout en proposant un très précieux instrument de travail, résultat, est-il besoin de la souligner, d’un important travail collectif.

Catherine Brice