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Quelle place pour les images en histoire?

Lieux :
27 avril : Inathèque de France, Centre Pierre Sabbagh, 83-85 rue de Patay, 75013 Paris, salle Cognacq-Jay (M° Bibliothèque François-Mitterrand)
28 et 29 avril : L’Agro-ParisTech, 16 rue Claude Bernard, 75005 Paris, amphi Tisserand (M° Censier-Daubenton)

Secrétariat du colloque :
– Anne Christophe : anne.christophe@laposte.net

Organisation :
– Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines)
– Institut national de l’audiovisuel
– l’Institut des images à L’Agro-ParisTech

Responsables :
– Christian Delporte
(CHCSC, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines)
– Laurent Gervereau (Institut des images)
– Denis Maréchal (INA)

Présentation :
Depuis une trentaine d’années, les études historiques considérant l’image comme objet ou comme source d’analyse se sont multipliées en France. Les contemporanéistes ont ainsi rejoint et contribué à développer un mouvement enclenché, avant eux, par les spécialistes des autres périodes de l’histoire. Les spécificités du XXe siècle ont ainsi conduit les chercheurs, non seulement à diversifier la réflexion sur les supports fixes (affiches, photographies, bandes dessinées, etc.), mais aussi à s’interroger sur l’exploitation historiques des images mobiles (film sous toutes ses formes ou télévision).
Les historiens ne sont évidemment pas les seuls spécialistes de sciences humaines et sociales à s’intéresser aux images. Mais les caractères particuliers et le sens même de la discipline les portent à poser des questions et à définir des méthodes souvent différentes, parfois complémentaires aux interrogations et aux approches des historiens de l’art, sémiologues, sociologues ou philosophes, notamment.
Par ailleurs, le développement des recherches sur l’image, en histoire, n’a jamais été mené, au sein de l’université française, de manière concertée. Aucune structure d’ampleur, aucun programme pluriannuel ne s’est donné pour objectif l’exploitation d’un champ historiographique fondé sur l’iconographie ou les supports audiovisuels. L’absence ou la rareté des études sur l’image dans les cursus universitaires ne favorisent guère l’apprentissage méthodologique et freinent, sans aucun doute, l’essor des travaux dans le domaine qui nous retient ici. Et puis, au déficit de légitimité scientifique dont souffrent encore les recherches sur l’image en France, s’ajoutent la difficulté d’identification des lieux de ressources, et les obstacles qui constituent la dispersion et l’accès à la documentation.
Le présent colloque entend alors marquer une étape dans une réflexion générale sur les problématiques et les méthodes de recherche sur les images en histoire, en s’interrogeant à la fois sur les contours d’un champ et sur les moyens scientifiques et matériels qui permettront, dans l’avenir, d’en exploiter toutes les richesses. Conçu sur la démarche du bilan et des perspectives des études sur l’image en histoire, la rencontre sera l’occasion d’échanges entre chercheurs, archivistes et responsables institutionnels. Prenant en compte l’ensembles des périodes de l’histoire et tout types d’images, elle valorisera notamment l’approche comparative : comparaison internationales (où en sont les recherches dans les payx étrangers ?) ; comparaison avec les disciplines qui, elles aussi, conduisent une réflexion sur l’image (en privilégiant le thème des frontières et de la complémentarité avec les autres sciences sociales). Les communications présentées s’appuieront sur la préentation de corpus variés d’images fixes et d’images mobiles.
Ainsi, le colloque doit-il permettre de répondre à quelques questions essentielles :
– Quel premier bilan peut-on tirer de l’évolution des recherches sur l’image en histoire ?
– Quels problèmes se posent dans la conservation des images ? Quels liens sont-ils établis avec la recherche ?
– Quelles méthodes pour décrypter les images ?
– Depuis l’école jusqu’à l’Université, quelle place pour une histoire du virtuel ?
– Comment favoriser la recherche et l’enseignement sur les images ?

Programme du colloque

Jeudi 27 avril 2006, 9h

-accueil des participants
-ouverture :
-Présentation du colloque : Christian Delporte , Laurent Gervereau, Jean-Michel Rodes

Recherches sur l’image : quel bilan ? De l’image-illustration à l’image-objet d’études. Présidence Marc Ferro

-L’expérience grecque (François Lissarague)
-L’image pour l’historien du Moyen Âge: du “document” à la “pensée figurative“(Jean-Claude Schmitt)
-Les historiens modernistes et les images : rendez-vous manqué ou rendez-vous réussi ? (Joël Cornette)

débat et pause

-L’histoire contemporaine « saisie » par les images ? (Christian Delporte)
-A la recherche d’une forme cinématographique de l’histoire (Antoine de Baecque)
-Télévision: en attendant les images (Jérôme Bourdon)

débat

Jeudi 27 avril 2006, 14h
Présidence Christian Delporte

Quelles sources, quelles méthodes pour l’historien ?

– Pour une diplomatique de l’image (Elisabeth Parinet)
-L’enquête iconographique : hypothèses, méthodes, objectifs (Annie Duprat)
-Faire revivre l’histoire par l’imagerie vivante: John Grand-Carteret, Eduard Fuchs et le renouveau de l’iconographie autour de 1900 (Philippe Kaenel)
-Des photographes devant les caméras : quelle source pour l’histoire ? (Denis Maréchal)

débat et pause

-Le plan, la séquence, le film, la série : quatre niveaux d’analyse filmique en histoire, quatre points de vue (Michel Cadé)
-Les images télévisuelles : source miraculeuse ou cauchemar de l’historien ? (Pierre Sorlin)

débat et pause

17h30, Table-ronde: Comment affronter la conservation exponentielle des images ? L’histoire, objet de contextualisation indispensable ?
Table ronde animée par : Emmanuel Laurentin (France-Culture)

Avec : Christian Amalvi, Michelle Aubert, Isabelle Giannattasio, Stéphane Kraxner , Jean-Michel Rodes, Valérie Vignaux

Vendredi 28 avril 2006, 9h15
Présidence Laurent Gervereau

Des études sur l’image à l’histoire du visuel

1- Cultures de l’image

-L’image du pouvoir chez les ducs de Mantoue : de l’Olympe au Labyrinthe (Delphine Carrangeot)
-Entre le Deus pictor et le Liber pauperum : histoire religieuse et image au XIXè siècle (Isabelle Saint-Martin)
-L’iconographie du mouvement ouvrier et de la culture populaire, Grande-Bretagne, XIXè siècle (Fabrice Bensimon)
-Théâtre et construction des stéréotypes antisémites (Chantal Meyer-Plantureux)

débat et pause

– L’histoire par la photographie. Les documents photographiques dans le régime des sources historiques (Clément Chéroux)
-Pour une histoire visuelle et sensible de la télévision (Evelyne Cohen)
-L’exemple de la Turquie : interdiction des images sur les affiches électorales, 1959-1979 (Nazli Aytuna)

débat

Vendredi 28 avril 2006, 14h15
Présidence Agnès Chauveau

Des études sur l’image à l’histoire du visuel

2- Image et actualité

-Histoire de l’art et histoire culturelle : regards croisés sur la gravure d’actualité au XVIIIè siècle (Christine Vogel et Pierre Wachenheim)
-Photographie d’actualité et presse quotidienne dans les années 1930 : l’essor du photojournalisme dans Le Journal (Myriam Chermette)
-Fait-divers et télévision : quelle place pour l’histoire? (Claire Sécail)

débat et pause

3- Image et création culturelle

-Iconographie théâtrale du XVIIème siècle : méthode et analyse d’un corpus d’images (Catherine Guillot)
-Ecrire l’histoire culturelle de la bande-dessinée : comparaison franco-américaine (Jean-Paul Gabilliet, Thierry Crépin)
-Création publicitaire et contrainte législative : l’exemple des publicités en faveur des alcools(Anne-Cécile Boisson)

débat

-Les séries télévisées américaines, sources pour la recherche en histoire (Marjolaine Boutet)
-Docu-drama et docu-fiction : de nouvelles images pour l’histoire ? (Isabelle Veyrat-Masson)

débat

samedi 29 avril 2006, 9h
Présidence Pascal Ory

Des études sur l’image à l’histoire du visuel

4- Images et violences du XXè siècle

Guerres, totalitarismes, génocides

-Les albums photos des soldats de la Grande Guerre : réflexion sur la mise en image du témoignage (Laurent Veray)
-Images, propagandes et totalitarismes (Marie-Anne Matard-Bonucci)
-Voir/ne pas voir un génocide : l’exemple des Arméniens (Annette Becker)
-Le film de fiction sous le régime communiste. Potentiel et perspectives d’une nouvelle recherche en Roumanie (Aurélia Vasile)

débat et pause

Propagandes coloniales

-Les images coloniales suisses (1885-1939). Analyse de l’imaginaire colonial dans un pays sans colonie (Patrick Minder)
-Du film de famille au film de propagande : le cas de la guerre d’Indochine et de la guerre d’Algérie (Jean-Pierre Bertin-Maghit)
-La violence à l’écran, à partir du film La trahison, de Philippe Faucon (Benjamin Stora)

débat

Conclusions : Christian Delporte, Laurent Gervereau

Participants :

Christian Amalvi, professeur à l’Université Paul-Valéry, Montpellier III
Michelle Aubert, conservatrice aux Archives françaises du film
Nazli Aytuna, maître de conférence à l’Université de Galatasaray, Istanbul
Annette Becker, professeur à l’Université Paris X-Nanterre
Fabrice Bensimon, maître de conférence à l’Université Paris X-Nanterre
Jean-Pierre Bertin-Maghit, Professeur à l’Université de Bordeaux III
Anne-Cécile Boisson, enseignante en histoire de l’art, doctorante à l’UVSQ
Jérôme Bourdon, professeur à l’Université de Tel Aviv
Marjolaine Boutet, doctorante à Institut d’études politiques de Paris, Centre d’histoire de Science Po,
Michel Cadé, professeur à l’Université de Perpignan
Delphine Carrangeot, doctorante et ATER à l’UVSQ
Myriam Chermette, archiviste-paléographe, allocataire-monitrice, Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, UVSQ
Clément Chéroux, historien de la photographie, Académie de France à Rome, Villa Médicis
Evelyne Cohen, maître de conférence à l’Université Denis Diderot-Paris VII
Joël Cornette, professeur à l’Université de Paris VIII
Thierry Crépin, docteur en histoire, Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, UVSQ
Antoine de Baecque, historien et critique de cinéma, responsable des pages “Culture” et “Histoire” à Libération
Christian Delporte, professeur à l’Université de Versailles Saint-Quentin-Yvelines, directeur du Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines
Annie Duprat, professeur des Universités, Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, UVSQ
Jean-Paul Gabilliet, professeur à l’Université de Bordeaux III
Laurent Gervereau, président de l’Institut des images
Isabelle Giannattasio, directrice du département audiovisuel, Bibliothèque nationale de France
Catherine Guillot, enseignant-chercheur, Université de Paris III
Philippe Kaenel, professeur suppléant en histoire de l’art, Université de Lausanne
Stéphane Kraxner, responsable du service des archives de l’Institut Pasteur
Emmanuel Laurentin, France-Culture, « La Fabrique de l’histoire »
François Lissarrague, directeur d’études, EHESS
Denis Maréchal, Institut national de l’audiovisuel
Marie-Anne Matard-Bonucci, maître de conférence à l’ Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines
Chantal Meyer-Plantureux, enseignante à Paris III, directrice de la collection “le théâtre en question” aux éditions Complexe
Patrick Minder, doctorant à l’Université de Neuchâtel, chargé de formation en
didactique de l’histoire à la Haute Ecole Pédagogique de Lausanne.
Pascal Ory, professeur à l’Université Paris I
Elisabeth Parinet, professeur à l’Ecole des Chartes
Jean-Michel Rodes, directeur de l’Inathèque de France
Isabelle Saint-Martin, maître de conférence à l’EPHE, section des sciences religieuses
Jean-Claude Schmitt, directeur d’études à l’EHESS
Claire Sécail, doctorante, Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Pierre Sorlin, professeur émérite à l’Université de Paris III
Benjamin Stora, professeur à l’INALCO
Aurélia Vasile, doctorante en histoire à l’Université de Bourgogne et à l’Université de Bucarest
Isabelle Veyrat-Masson, chercheure au CNRS, centre d’histoire de Sciences-Po
Laurent Veray, maître de conférence, Université de Paris X-Nanterre, président de l’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma
Valérie Vignaux, maître de conférence à l’Université François-Rabelais de Tours
Christine Vogel, docteure en histoire, assistante à l’Université Johannes Gutenberg-Universität, Mainz